Il correspond à la structure explorée jadis à plusieurs reprises et bien connue pour son riche décor. Endommagée par la construction du bunker (destruction de la dalle de couverture et de quatre piliers côté sud de la chambre), elle a pu être restaurée et présentée grâce notamment aux moulages conservés au musée de Carnac. La structure est "semi-mégalithique", d'importants panneaux de maçonnerie sèche s'intercalant entre les dalles pour former les parois de la crypte.

Le couloir long de 7 m dessert une chambre presque carrée, d'un peu plus de 3 m de côté. La couverture du couloir avait disparu de longue date mais, avant-guerre, la chambre était encore protégée par une grande dalle en roche granitoïde feuilletée d'origine locale, détruite par la construction du bunker. Un portique monumental encadre l'entrée, en avant du parement de façade. Il est constitué de trois blocs d'othogneiss importé.

Les deux montants, hauts de 2,4 m, ont été régularisés par piquetage et le linteau (retrouvé brisé mais qui a pu être restauré) est une magnifique pierre fusiforme de 4,5 m de long dont la surface s'orne de quelques cupules. En raison de son caractère exceptionnel et particulièrement monumental, ce portique a été parfois envisagé comme une addition d'époque romaine. Toutefois, malgré les nombreux indices d'une fréquentation antique assidue du monument, la fouille n'a livré aucun argument stratigraphique pour étayer cette hypothèse.

Le mobilier qui nous est parvenu de cette tombe à l'occasion des diverses campagnes qui y ont été effectuées est très fragmentaire et disparate, traduisant des fréquentations multiples.

L'entrée du dolmen IIIa et son portique monumental en orthogneiss. De part et d'autre, deux grandes pierres façonnées, l'une en corne et l'autre en crosse.