A toutes les époques, deux techniques de base ont été mises en oeuvre pour faire face au problème de la décomposition des corps : les enfouir ou les brûler, ce qui a conduit à développer des rites d'inhumation et d'incinération, avec de multiples variantes et sans jamais que l'un d'eux élimine totalement l'autre.

Les restes peuvent être déposés dans une tombe individuelle, elle-même isolée ou groupée avec d'autres en nécropole.

Les restes peuvent aussi être déposés dans une tombe collective, soit au fur et à mesure des décès, soit en une seule fois (à la suite d'un massacre ou d'une épidémie par exemple).

Dans ces différentes sépultures, les corps peuvent se trouver en milieu "ouvert" (directement exposé à l'air), "confiné" (enserré dans un linceul) ou "colmaté" (en terre, avec ou sans protection). La désarticulation des ossements ne se fera pas de la même manière dans les différents cas.

Le cadavre peut être déposé en position naturelle : allongée (décubitus dorsal ou latéral) ou fléchie ; il peut aussi être en position forcée (maintenu par des liens au-delà de la flexion naturelle maximale des membres).

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Tombe en coffre de Locquirec (Finistère). Certaines tombes de l'Âge du Bronze étaient si bien ajustées qu'elles ont pu préserver leur contenu de toute infiltration.

Chambre du dolmen de Saint-Thois (Finistère). L'écroulement de la voûte a formé un enchevêtrement de dalles permettant la conservation partielle des ossements.

Les tombes individuelles ou collectives à usage unique sont en général refermées définitivement après, ce qui constitue une tumulation.

Au contraire, le fonctionnement d'une tombe collective à usage multiple implique que l'on puisse l'ouvrir de nouveau pour y introduire de nouveaux arrivants. Elle comportera donc un dispositif d'accès.

Lorsqu'on dépose directement le corps dans la tombe, on parle de sépulture primaire. Lorsqu'on y dépose des restes ayant déjà été traités d'une manière ou d'une autre (décomposition naturelle des chairs en un premier lieu, incinération, momification, etc.), on parle de sépulture secondaire.

Un mausolée est un monument édifié au-dessus d'une tombe pour en garder le souvenir et susciter un culte funéraire.

Un cénotaphe est un monument destiné à susciter un culte funéraire sans qu'il marque l'emplacement d'un tombeau (c'est le cas d'un monument aux morts, par exemple).

Le statut d'une tombe peut être modifié à l'usage : une tombe collective peut être scellée au bout d'un certain temps ; à l'inverse, une tombe individuelle peut être rouverte et réutilisée. De même le rituel peut changer : une tombe à inhumations primaires peut se mettre à accueillir des incinérations ou des inhumations secondaires (ou l'inverse).

Vue éclatée de Gavrinis. Au coeur d'un cairn quadrangulaire, la chambre est desservie par son couloir d'accès.