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Évolution schématique du niveau marin en Bretagne depuis la fin de la dernière glaciation.

Courbe schématique de l'évolution des températures en Europe occidentale au Post-glaciaire.

Après le paroxysme de la dernière glaciation, vers 16000-18000 av. J.-C., le climat commence à se réchauffer, d'abord timidement et par à coups, puis rapidement à partir de -8000 environ, pour parvenir à un "optimum climatique", un peu plus chaud même que le climat actuel, entre -5000 et -3000. Depuis, on ne connaît plus que des oscillations mineures, comme le "petit âge glaciaire" (de la fin du Moyen-âge au XIXe siècle), ou le léger réchauffement des dernières décennies.

Pour la Bretagne et les régions voisines, on considère que, vers -16000 av. J.-C., la mer était à environ 120 m en dessous de son niveau actuel, ce qui laissait la Manche entièrement à sec tandis que le rivage de l'Atlantique se trouvait à une centaine de kilomètres en avant de la côte morbihannaise d'aujourd'hui. La remontée a été particulièrement brutale entre -10000 et -5000, puis elle s’est ralentie avec de nombreux à coups pour atteindre le niveau actuel au début de l'ère chrétienne. Il est très difficile d'évaluer le tracé des rivages anciens à partir des fonds marins actuels en raison des phénomènes d'érosion sur les parties exposées et de sédimentation dans les zones abritées. Il est cependant certain que la Bretagne était entourée, encore au Néolithique, de plaines littorales dont les îles et écueils d'aujourd'hui représentent les derniers indices (de toutes les îles bretonnes, seules Ouessant et sans doute Belle-Ile étaient déjà coupées du continent au début du Néolithique).

La remontée de la mer depuis la fin de l'époque glaciaire.

Tout autour de la Bretagne, des monuments mégalithiques aujourd'hui plus ou moins submergés témoignent de cette évolution du littoral. Un exemple spectaculaire en est la double enceinte d'Er-Lannic dans le Golfe du Morbihan, dont certains menhirs reposent à 1,5 m sous le niveau des plus basses mers actuelles. Compte-tenu des marées, cela suppose un niveau marin inférieur d’au moins 6 m lors de leur implantation.

Premier plan : L'enceinte supérieure d'Er-Lannic.

Arrière-plan : le cairn de Gavrinis