Au coeur de la grande région mégalithique de l'ouest français, le Morbihan, tout spécialement dans sa zone littorale, regroupe un grand nombre de monuments exceptionnels par leur ampleur et leur variété, ce qui suppose un peuplement particulièrement dense et dynamique, ayant su dégager la prospérité indispensable à de telles réalisations. Cette situation exceptionnelle parait commencer dès la première moitié du Ve millénaire av. J.-C. et s'arrêter au début du IIIe. Il convient donc de s'interroger sur les raisons qui ont pu favoriser un tel épanouissement.

Avec un niveau marin inférieur de 7-8 m à l'actuel, le tracé du littoral devait, au début du Ve millénaire, être très différent de celui que nous connaissons aujourd'hui. Il est probable que les hauts-fonds situés entre Quiberon et les îles d'Houat et d’Hoedic servaient encore d'ossature à de vastes étendues émergées (que l'on devine encore sur les cartes marines actuelles). Celles-ci ont dû se réduire progressivement sous l'attaque de la mer, mais rester longtemps suffisantes pour protéger efficacement une véritable mer intérieure, ancêtre de l'actuel Mor-bras.

Accessible à une navigation côtière, toute cette zone devait constituer un écosystème aux ressources diversifiées :

  • Une mer semi-fermée peu profonde, particulièrement favorable à la pêche ;
  • Une plaine littorale facile à mettre en culture ;
  • Les estuaires des rivières d'Auray et de Vannes, de la Vilaine et de l'Oust, fournissant d'autres opportunités (la remontée des saumons...) et ouvrant sur l'intérieur de la péninsule ;
  • Un arrière-pays vallonné, boisé et riche en beaux affleurements rocheux.

Hypothèse de configuration du littoral morbihannais au Néolithique.

Localisation des tombes mégalithiques du Morbihan

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Les tombes mégalithiques du Morbihan

Tombes à chambre simple

Galeries funéraires