Dès le début du Ve millénaire, des tombes en ciste se trouvent incorporées dans des architectures de terre et pierres plus ou moins importantes qui en protègent l'accès. Certains de ces monuments restent modestes (une à deux dizaines de mètres de long, un à deux mètres de haut) comme les tertres du Manio à Carnac fouillé autrefois par Péquart ou de Lannec-er-Gadouer à Erdeven, récemment étudié par S. Cassen.

D'autres arrivent à des dimensions colossales, parmi lesquels on peut distinguer :

  • des longs tumuli qui peuvent atteindre près de 150 m de long mais restent relativement bas (2 à 3 m) et étroits (Kerlescan à Carnac, Er-Grah à Locmariaquer),
  • Les "tumulus carnacéens" qui peuvent aussi dépasser 100 m de long mais leur forme est plus élargie et ils peuvent atteindre une hauteur considérable.

Le plus spectaculaire de cette série est le Tumulus Saint-Michel de Carnac, véritable colline artificielle de 120 m de long, 50 m de large et 10 m de haut, mais on connaît aussi le Moustoir à Carnac, Tumiac à Arzon, le Mané-er-Hroeg et le Mané-Lud à Locmariaquer.

Outre leurs tombes centrales scellées par la masse même du monument, certains de ces géants (Mané-Lud, St-Michel, le Moustoir) comportent une chambre à couloir accessible depuis l'extérieur à une de leurs extrémités. Cela pose le problème des rapports entre les deux types de cryptes : sont-elles contemporaines ou pas ? leurs rôles étaient-ils complémentaires ?

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Le Tumulus Saint-Michel et sa chapelle vus du sud-est.

le Tumulus Saint-Michel de Carnac