On entrevoit ainsi une possible logique dans l'organisation de ce décor :

  • pour le "simple passant", le couloir, même ouvert, ne montre rien de particulier, les dalles se perdant dans la pénombre,
  • les premiers décors, assez simples, devaient se laisser interpréter assez facilement par des visiteurs tant soit peu imprégnés de la mythologie néolithique,
  • la partie antérieure du pilier n° 24, en saillie à mi-longueur du couloir, se laisse deviner pratiquement depuis l'entrée. Or il s'agit d'une panoplie d'armes, comme pour monter symboliquement une garde dissuasive,
  • c'est à ce niveau que commencent les compositions complexes, à l'interprétation sans doute bien plus délicate (même pour les Néolithiques) et requérant peut-être un certain degré d'initiation,
  • enfin, pour entrer dans la chambre à l'ambiance déroutante, il convient d'enjamber (ou de piétiner ?) un seuil au décor hautement significatif.

En l'absence de tout indice de fouille, on ne saura malheureusement jamais si cette spéculation correspond ou non à une réalité comme celle d'un parcours initiatique au cœur d'une architecture d'exception.

La partie saillante du pilier 24 : un arc et ses deux flèches entre deux lames de haches et un possible carquois en vannerie.