Situé en propriété privée mais ouvert au public, il occupe un point haut de la commune comme en témoigne le château d'eau installé à son voisinage.

Le monument a été fouillé en 1863 par R. Galles puis réétudié et restauré par Z. Le Rouzic en 1925 qui en a remodelé le cairn et implanté quelque peu artificiellement le menhir qui trône aujourd'hui à son sommet. Le cairn de 40m de diamètre semble circonscrit par un parement.

Il est entouré à distance par une enceinte de 27 petits menhirs, bien conservée sur sa moitié sud.

A l'intérieur, la tombe à couloir est à chambre simple quadrangulaire (2,2x3,2 m). Les parois sont faites de 17 dalles jointives et la couverture de cinq tables pour le couloir et une pour la chambre. Deux piliers du couloir et celui qui marque l'entrée de la chambre côté sud portent un décor réticulé assez proche de celui qu'on peut observer au Mané-Kerioned ou au Petit-Mont d'Arzon.

Le montant nord au débouché du couloir ne montre aucun décor conservé mais affecte une silhouette anthropomorphe qui semble résulter d'un façonnage sommaire. Le plafond de la chambre s'orne d'un grand signe en "hache-charrue" comparable à celui que l'on observe sur les stèles de Locmariaquer. Sa position anormale vient appuyer l'hypothèse d'un réemploi bien que le contour de la dalle soit inconnu.

Peut-être est-ce à cette éventuelle phase préliminaire que correspond la date radiocarbone livrée par un charbon de bois provenant des fouilles de Z. Le Rouzic; malheureusement, sa trop grande imprécision (5200-4360 avant J.-C.) lui enlève beaucoup de son intérêt. Le monument de Kercado a livré un mobilier abondant et varié traduisant de multiples fréquentations ; des éléments anciens (dont 147 perles en variscite) y côtoient en effet des céramiques du Néolithique récent et du Campaniforme.

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Le cairn de Kercado d'après une gravure ancienne

Plan général de l'ensemble de Kercado : le dolmen à couloir dans son cairn entouré de menhirs.