Aujourd'hui entamée par la R.D. 768, cette "butte aux lutins" est couronnée par un un vaste cairn d'une quarantaine de mètres de diamètre aux formes indécises. En émergent trois dolmens à couloir tandis que trois menhirs en marquent la limite occidentale et un quatrième la bordure nord.

L'ensemble a été étudié à plusieurs reprises de 1866 à 1901 puis restauré en 1921. Il a livré un mobilier relativement abondant mais assez disparate et sans intérêt particulier.

Le dolmen central s'ouvre à l'est ; il semble le plus ancien dans la mesure où son accès est occulté par son voisin de l'est et où sa chambre quadrangulaire est bien différenciée, avec un grand dallage monolithique.

Les deux autres dolmens sont orientés parallèlement, avec entrée plein sud. Ils ont une chambre trapézoïdale s'évasant très progressivement à partir du couloir. Celui de l'ouest est le plus spectaculaire car le mieux dégagé du cairn, mais celui de l'est est le plus important à la fois par ses dimensions (plus de 11m de longueur interne) et par sa décoration (6 des 27 piliers en sont ornés). On y trouve notamment une dalle en "écusson" rappelant la stèle de chevet de la Table-des-Marchands ainsi que des "zigzags" et "réseaux" proches de ceux de Kercado.

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Les dolmens occidental (au fond) et central (à gauche) de Mané-Kerioned. Au premier plan, le menhir nord.

Elévation interne de la chambre du dolmen oriental du Mané-Kerioned (paroi est montrant deux des principaux piliers ornés).