L'arc n'est connu que sur deux autres monuments, mais l'exemplaire de Gavrinis est le plus élaboré de la série.

L'arme au repos occupe la partie antérieure du pilier n°24, associée à deux lignes parallèles (sans doute des flèches), à un bandeau orné de chevrons (un carquois en sparterie ?) et à deux lames de haches.

Cette panoplie, discernable dans la pénombre depuis l'entrée du monument, peut s'interpréter comme un signal de mise en garde à l'encontre de toute intrusion.

Arc, flèches, haches et possible carquois sur le pilier n°24.

Drapés et serpentiformes. Des groupes de lignes ondulées ou brisées sont présentes sur plusieurs dalles (n°4 et 5 notamment), ainsi que sur d'autres monuments comme le Petit-Mont d'Arzon.

Leur interprétation reste incertaine (lignes purement décoratives ? évocation de tentures ?). Parfois cependant un renflement céphalique permet d'identifier une représentation de serpent.

A la base du n°8, trois reptiles semblent ainsi figurés en position dressée, encadrés par des représentations de haches (lames appariées à gauche, outil emmanché et simple lame à droite).

"Pseudo-serpentiformes" se fondant progressivement dans un décor en arceaux sur le pilier n°4.

Les "spiralés". Ces décors, qui n'ont pratiquement pas d'équivalent armoricain, ont suscité bien des comparaisons abusives, avec l'art de New-Grange en Irlande notamment.

La seule possible spirale vraie de Gavrinis figure sur le pilier n°25 ; les autres sont des doubles enroulements (sur les dalles n° 17 et 18), une "pseudo-spirale" dont le tracé est en fait discontinu (n°6) ou des arceaux emboîtés s'opposant grossièrement "en miroir" de part et d'autre d'une ligne médiane (n°4 et 20).

Les interprétations de tous ces signes restent conjecturales.

"Pseudo-spirale" du pilier n°6