Vue aérienne du bourg de Carnac. A l'arrière-plan, les premières maisons de Carnac-plage et les anciennes salines aujourd'hui inondées.

Sur 3271 hectares, la vaste commune de Carnac occupe le littoral de la baie de Quiberon entre ses voisines de la Trinité-sur-mer et Plouharnel, mais elle s'enfonce aussi profondément dans les terres jusqu'à jouxter Ploemel et Erdeven.

Le "granite de Carnac" des géologues constitue l'essentiel du sous-sol ; c'est une belle roche claire légèrement feuilletée, dans laquelle l'érosion a pu dégager des blocs tantôt massifs tantôt tabulaires, propices à la construction de monuments mégalithiques.

L'altitude de la région est faible mais le terrain est mollement ondulé avec de nombreuses petites croupes qui, pour la plupart, portent un toponyme en Mané - (d'où les noms sous lesquels sont connus bien des monuments de la région). Les bâtisseurs de mégalithes ont en effet été attirés par ces buttes qui dominaient le paysage (mais où se trouvaient aussi les meilleurs affleurements rocheux). Aussi modestes soient elles, ces hauteurs séparent des dépressions parfois marécageuses en hiver. Cependant, le drainage était sans doute moins déficient au Néolithique, lorsque le niveau marin était inférieur de plusieurs mètres à ce qu'il est de nos jours.

Trois zones naturelles se partagent la commune.

  • Sur le littoral (estrans, plages et cordons dunaires, marais littoraux), mer et continent s'interpénétraient jadis de façon intime et fluctuante avant que divers aménagements ne séparent clairement la terre et les eaux (depuis les salines qui firent jadis la fortune de Carnac jusqu'aux dernières installations balnéaires de Carnac-plage). Cette zone "au péril de la mer" a évidemment beaucoup évolué depuis la préhistoire.
  • Juste en arrière, le bas-pays, sur lequel est installé le bourg de Carnac, repose directement sur le socle granitique dont certains bombements sont loin d'être négligeables (tel celui qui porte le Tumulus-Saint-Michel). Il se termine au nord par un surhaussement, peu marqué vers l'ouest mais plus net à l'est.
  • L'arrière-pays commence sur cette sorte de balcon naturel le long duquel ont été installés les fameux "alignements" (et qui correspond sans doute à une très ancienne ligne de rivage soulignant peut-être une ligne de failles).

Reconstitution d'une vue panoramique ancienne des alignements du Menec, alors que la campagne n'était encore ni boisée ni construite.