Le passage du statut de prédateur (chasseur - pêcheur - cueilleur) qui était celui de l'homme jusqu'au Mésolithique à celui de producteur de nourriture (agriculteur - éleveur) qui se met en place au Néolithique implique un rapport à la nature totalement différente : il ne s'agit plus de profiter au mieux d'une production naturelle, mais d'en susciter une et de l'optimiser par des moyens qui très vite commencent à s'écarter des processus naturels :

  • Sélection des graines et des souches d'animaux domestiqués,
  • Jachère et essartage et écobuage,
  • Hivernage des animaux et conservation des aliments.

Le nouveau mode de vie est bien plus prenant que l'ancien (qui laissait beaucoup de temps libre), mais il permet de nourrir une population bien supérieure sur un même territoire. On estime par exemple la population de la France actuelle à :

  • 15 à 20000 habitants au Paléolithique supérieur (environ 0,03 habitant au km2),
  • 50 à 75000 habitants au Mésolithique (environ 0,1 habitant au km2),
  • 500000 à 1 million d'habitants au plein Néolithique (1 à 2 habitants au km2, mais avec des concentrations notables compensant des zones encore quasi vierges),
  • 5 à 10 millions d'habitants à la fin de l'âge du fer (optimum de l'agriculture primitive, avant tout développement urbain), soit 10 à 20 habitants au km2,
  • 60 millions aujourd'hui dans une société "post-industrielle" essentiellement urbaine mais où les zones rurales les moins peuplées sont retombées à un niveau parfois inférieur à ce qu'il pouvait être à l'âge du fer.
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Essartage - écobuage actuel en Guyane.

Nombre d'hectares par habitant.