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Le grand signe en "écusson" de l'Ile-Longue est le seul qui présente à la fois tous les attributs de ce symbole : rostre, épaulements, boucles et "chevelure".

Le grand signe en "écusson" de l'Ile-Longue est le seul qui présente à la fois tous les attributs de ce symbole : rostre, épaulements, boucles et "chevelure".

Ce qu'il est convenu d'appeler l'"écusson" est l'un des signes les plus courants et celui dont la variabilité stylistique est la plus grande.

Le tracé de base est un cartouche plus ou moins quadrangulaire ou ogival, qui peut présenter toute une gamme d'appendices ("rostre" sommital, "boucles" latérales, "chevelure" rayonnante, "épaulements"), pour aboutir à des formes très élaborées (comme à l'Île-longue).

Le signe peut se présenter isolément ou associé (de façon parfois intime) avec d'autres comme la crosse, le corniforme ou la hache emmanchée. C'est aussi le symbole qui affiche la plus grande pérennité : il apparaît dès les premières manifestations de l'art mégalithique armoricain et on en trouve des dérivés dans les styles de Gavrinis et des Pierres-plates, puis dans l'art du Néolithique final (Roudouallec).

On pense qu'il s'agit de l'ultime schématisation d'une figure anthropomorphe, celle de la "grande déesse", maîtresse de la vie et de la mort, que l'on voit émerger dès le Néolithique ancien du Proche-Orient (curieusement toutefois, rien ne semble plus évoquer dans ce signe une féminité pourtant généreusement figurée dans d'autres régions).