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- Pour La Prise En Compte Des Tombes "scellées"
- Pour la prise en compte des tombes "scellées"
- Un modèle "linéaire" (proposé notamment par C. Boujot et S. Cassen) :
Le germe du mégalithisme funéraire armoricain se trouverait dans de modestes tombes en ciste enterrées et dépourvues de superstructures monumentales, comme il en existait déjà au Mésolithique final, à Teviec par exemple.
Avec le processus de "Néolithisation", ces tombes auraient rapidement acquis une structure plus élaborée et développé des superstructures.
Le modèle du "tertre tumulaire" allongé se serait rapidement imposé (à partir d'un monument comme celui récemment étudié à Erdeven), pour atteindre parfois au gigantisme des tumulus carnacéens.
Cependant, le besoin de garder le contact avec le(s) défunt(s) aurait incité à l'apparition, vers la fin du 5e millénaire, de tombes à chambre et couloir qui seraient bientôt devenues des sépultures multiples.
Enfin, l'évolution de la société aurait conduit à abandonner les pratiques ostentatoires liées aux grandes architectures et à se recentrer sur les pratiques funéraires, d'où le retour à une certaine discrétion monumentale observée dans les galeries funéraires tardives.
- Un modèle "en parallèle" :
Les tombes "ouvertes" et "fermées" correspondent à des relations à la mort quasi-opposées. On peut donc douter que les unes aient dérivé des autres et envisager qu'au contraire les deux conceptions aient été complémentaires.
L'ancienneté des tombes en ciste et leur ancrage dans la tradition régionale est indéniable, notamment dans le Morbihan. Mais, parallèlement au développement des tertres tumulaires, de nouveaux concepts conduisant à la réalisation des premières tombes à couloir ont pu émerger, peut-être dès le milieu du 5e millénaire dans des régions ne possédant pas la tradition des tombes en ciste comme le Nord-Finistère.