• L'environnement végétal

C'est un aspect fondamental, le même monument pouvant s'avérer ostentatoire sur une végétation rase et presque invisible en sous-bois ; mais reconstituer le paysage végétal avec une précision suffisante dépasse les possibilités des méthodes actuelles, d'autant que celui-ci a dû évoluer (le seul fait de bâtir a nécessité un dégagement préalable des lieux qui a lui-même déclenché une dynamique de reconquête végétale). Et jusqu'à quelle distance cet environnement était-il tenu pour significatif ?

  • Les superstructures

La partie supérieure des cairns et tertres a presque toujours disparu ;

- y avait-il une plate-forme, des degrés (comme sur les premières pyramides), des pentes régulières (évoquant la silhouette d'une maison) ?

- le monument supportait-il des superstructures (éventuellement transitoires), en pierre ou en matériaux périssables ?

De telles inconnues brident les essais de reconstitution et d'interprétation fonctionnelle.

  • Au coeur des monuments

Cairns et tertres recouvrent presque toujours des salles dont la fonction est en général funéraire. Les types en sont variés, avec ou sans structure de liaison avec l'extérieur (couloir, vestibule, antichambre ou porte).

Le volume de ces chambres reste en général faible par rapport à celui de l'architecture qui les recouvre, voire dérisoire dans certains grands monuments (par exemple à Gavrinis) ; on connaît même des cairns ou tertres apparemment dépourvus de toute crypte (le Petit-Mont I).

De telles disproportions indiquent que la signification des plus grandes de ces architectures était loin d'être strictement funéraire.