- Home
- Archéologie de La Réunion
- Une île au potentiel multiple
- L’industrie de la canne à sucre
Dans les années 1810, la culture de la canne à sucre vient supplanter celle du café. Bourbon opère alors, après la perte par la France de deux colonies productrices de sucre (Saint-Domingue et l'Île de France, devenue Île Maurice), un tournant économique en se lançant dans l'aventure de la canne.
La canne à Bourbon
Perte des colonies, crise du café et difficultés du sucre de bettrave vont permettre à la canne de devenir, en moins de trois décennies, une culture majeure à Bourbon. C'est ainsi qu'on assiste à une extension de sa culture et au développement d'équipements spécifiques dont le moulin est l'élément central.
Introduction des machines et évolution des industries
D’abord actionnés par l’eau, le vent ou les animaux, les moulins sont équipés de machines à vapeur Fawcett & Littledale à partir de 1817, sur le modèle de la nouvelle usine du Chaudron, bâtie à l’initiative de Charles Desbassayns. Vingt ans plus tard, de nouveaux apports techniques – batterie Gimart et chaudières Wetzell – moins coûteux, plus productifs et adaptés à la colonie, permettent à l'industrie sucrière de devenir un système performant qui ne cessera de se développer, jusqu'aux années 1850 où elle sera ensuite confrontée à de nombreuses difficultés. Il faudra attendre la départementalisation (1946) pour que l'industrie sucrière retrouve, sur fond de profondes mutations, un développement de son infrastructure.
L’apport archéologique pour la connaissance de l’industrie sucrière
Aujourd'hui, La Réunion ne compte plus que deux usines, l'une dans l'est de l'île (Bois-Rouge), l'autre dans le sud (le Gol). Quands elles n'ont pas été détruites, elles ont été réhabilitées ou sont conservées à l'état de ruines plus ou moins bien entretenues.
L’archéologie, à travers l’étude d’établissements variés en termes d’organisation, d’envergure ou de technicité, permet la découverte d’éléments inédits : pièces de machines (domaine de Villèle), structures de combustion (four du domaine de la Roseraye), aménagements extérieurs (usine de Pierrefonds, usine de Grand Fond).