Depuis les années 2000 l’utilisation du LiDAR (Ligth detection and ranging) en archéologie s’est considérablement développée pour permettre de repérer et d’étudier des vestiges sur de grandes surfaces couvertes par la forêt.

Le LiDAR topographique consiste à effectuer un balayage du sol à partir d’un distancemètre laser qui peut être embarqué dans un aéronef. Le résultat, sous la forme d’un nuage de points, permet de retirer le couvert forestier pour obtenir un relevé topographique du sol. Après différentes opérations de filtrage, on obtient un modèle numérique de terrain précis qui permet de réaliser des traitements pour détecter les reliefs même sous couvert végétal.

En archéologie, la méthode met en évidence des structures qu’il nous était difficile de localiser et d’inventorier de manière efficace, notamment des fossiles topographiques d’occupations passées dont la signature est très faible, parfois de l’ordre de quelques dizaines de centimètres. À La Réunion, plusieurs relevés ont été réalisés par hélicoptère pour explorer de manière plus systématique des terrains difficiles d’accès. Dans le cadre des projets de recherche, des couvertures LiDAR à visée archéologique ont été produites à l’initiative du service régional de l’archéologie et du service régional de l’inventaire sur les cirques de Mafate (Plateau Picard) et Salazie et sur le Maïdo après son incendie. En 2019 un relevé LiDAR a été réalisé à l’initiative du Département de La Réunion pour cartographier les vestiges de l’Îlet à Guillaume. Depuis 2019, cette technique a fait ses preuves également dans le cadre de diagnostics d’archéologie préventive sur de grandes emprises, par exemple à Saint-Leu et à Saint-Benoît.

Ces recherches, diachroniques par définition, visent à produire une cartographie à partir de laquelle sont programmées des missions de terrain en fonction des différentes problématiques. Les archéologues procèdent alors à une confrontation des données du relevé et des observations et ils étudient sur le terrain les vestiges qui offrent le meilleur potentiel scientifique.

Pour en savoir plus, consultez l’article dédié sur le site du Ministère de la Culture.