L’aménagement de futurs locaux de la DEAL et de la DIECCTE au parc de La Providence a motivé la prescription d’un diagnostic archéologique mené en 2018 sur les 32 000m2 d’emprise concerné par le projet. Seuls 3 % de cette surface ont été explorés à cause de diverses contraintes de terrain.

Une zone bien documentée par les archives

Vierge de toute construction en 1779, l’emplacement actuel de La Providence apparaît sur un plan de 1808 comme comportant trois unités d’habitation. Il faudra attendre 1856 pour que les lieux soient densément peuplés, sous l’impulsion du gouverneur Hubert-Delisle ; les archives nous renseignent alors sur la présence d’une maison principale et de ses nombreuses annexes. Deux ans plus tard s’implantent un hospice, une école agricole, des ateliers de métallurgie et une église. Ces bâtisses du XIXe sont intégrées au projet de réaménagement du parc.

L’apport de l’archéologie

Les traces des premières occupations du secteur, en lien avec des activités agro-pastorales, ont pu être détectées sous la forme de structures en creux (fosses et fossés, associées à un canal en pierre) et d’une céramique provenant de l’arrière-pays marseillais datée du XVIIIe siècle. Des aménagements postérieurs ont également été repérés, tel qu’un petit escalier permettant l’accès nord de la chapelle. Les angles sud-ouest et nord-est d’un atelier ainsi que la fondation d’un autre bâtiment et son caniveau ont pu être documentés. Un baraquement en bois signalé sur les plans n’a néanmoins pas pu être retrouvé.