Les ruines des anciens thermes de Hell-Bourg sont encore visibles de nos jours, en contrebas du village dont ils sont à l’origine du développement à partir des années 1850.

Les eaux thermales de Salazie ont été découvertes sur la rive droite de la ravine de Bras-Sec en 1831 par deux chasseurs de cabris ; découverte qui donnera à cet endroit décrit comme paradisiaque le nom de “soaloz”, le “bon campement”. La source déverse 1000 L à l’heure d’une eau à 32 °C de moyenne qui va très rapidement attirer la population bourbonnaise aisée, et ceux malgré l’absence de structures d’accueil. Ses eaux sont comparées à celles de Vichy et se voient attribuées de nombreuses vertus thérapeutiques. Le village thermal du plateau de Bé Mahot devient Hell-Bourg en 1842.

L’établissement thermal est ouvert en 1852 et voit la mise en service de robinets alimentant le village et les bains. L’émergence se trouve alors sous un vaste bâtiment accueillant une salle de réunion, de billard ainsi qu’un salon particulier pour les dames. Un second édifice est équipé de baignoires.

Le peuplement bourgeois du cirque de Salazie va alors s’organiser autour des thermes, avec notamment l’amélioration de l’accès au village et la construction de résidences secondaires raffinées, d’hôtels pour les visiteurs étrangers, d’infrastructures (école, église). L’économie des Petits-Blancs se fonde alors sur la vente de leurs productions et l’offre de services aux touristes (chaises à porteurs pour les curistes, blanchisserie, etc).

La baisse du tourisme à l’entre-deux guerres ainsi que le tarissement de la source suite à de nombreuses catastrophes naturelles vont conduire à l’abandon progressif des thermes, qui sont décrits dès les années 1990 comme étant à l’état de ruines couvertes par la végétation.