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- L’archéologie et ses méthodes à La Réunion
- L’archéobotanique
Les végétaux ont eu, et ont encore, une place importante dans le développement des cultures humaines et l’étude de leurs restes en contexte archéologique nous apprend beaucoup sur nos prédécesseurs, leurs relations et impacts sur l’environnement ainsi que certaines de leurs pratiques.
Étude du bois - xylologie
L’étude de la structure cellulaire du bois permet de déterminer les espèces végétales utilisées pour fabriquer un objet d’intérêt. Cette détermination permet de savoir si les objets étaient importés (bois européens ou exotiques) ou fabriqués sur place (bois locaux). Certaines essences possèdent des propriétés (imputrescible, ignifuge, dur, flexible, etc.) qui peuvent renseigner sur l’utilisation des objets retrouvés.
Étude des graines - carpologie
Dans certains contextes de conservation (sècheresse, carbonisation, privation d’oxygène) des graines ont pu traverser les siècles. Elles témoignent ainsi de la végétation passée de l’île, naturelle ou modifiée par l’Homme, et des cultures qui étaient pratiquées. C’est le cas du site de la Route des premiers Français à Saint-Paul où l’on a retrouvé des structures agricoles et des graines de poivre associées.
Étude des charbons - anthracologie
L’étude de la structure cellulaire des charbons de bois permet d’identifier l’espèce ou le type de végétal (ligneux/herbacé) desquels ils proviennent et ainsi de reconstruire le paysage avant le passage d’un incendie ou utilisation par l’Homme. Le niveau de combustion et la taille des charbons peut parfois renseigner sur l’intensité du feu et dans le cadre d’une utilisation humaine, des techniques utilisées.
Avenir des études
L’archéobotanique et l’étude des environnements passés commencent à émerger à La Réunion sous différentes formes et en tenant compte des spécificités géologiques et climatiques de l’île. À terme, d’autres supports seront étudiés pour faire avancer nos connaissances scientifiques. Les pollens (palynologie) sont par exemple de très bons indices pour retracer l’histoire des activités agricoles et de l’urbanisation et pourraient être recherchés sur les sites archéologiques.
Pour en savoir plus sur cette discipline, consultez les pages dédiées du site Archéologie en chantier et de l’Université de Genève.