La Réunion fait partie des îles volcaniques de l’archipel des Mascareignes, dans l’ouest de l’océan Indien. C'est une "montagne dans la mer". Le cœur de l’île abrite des paysages grandioses dominés par deux massifs volcaniques dessinant un relief riche en milieux naturels préservés. Ces sites exceptionnels sont inscrits depuis 2010 au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Le pourtour de l'île est formé de vastes pentes sillonnées de cours d’eau et de rivières encaissés jusqu’au littoral, avec des côtes peu découpées.

Caractère naturel de l’île et premières approches

L’archipel des Mascareignes était probablement connu des Arabes bien avant l’arrivée des Européens dans l’océan Indien. La carte d'Alberto Cantino de 1502 mentionne l’île pour la première fois sous le toponyme arabe de Dina Morgabin (Île de l'Ouest).

Lors des premières escales sur cette terre vierge (connues par les récits de S. Castleton et de W. I. Bontekoe, compilés par A. Lougnon en 1939) au XVIIe siècle, les visiteurs découvrent une île à l’écosystème rare et fragile. Généreuse, boisée, la faune locale (tortues, oiseaux et poissons) y était abondante ; c’était une excellente terre de passage pour se ravitailler. Les navires anglais en route vers les Indes, en escale sur l’île au début du XVIIe siècle, y déposent des cochons, des boucs et des chèvres.

Cet environnement originel, récemment appréhendé par l’étude d’une paléoforêt, était celui qui existait avant l’arrivée des hommes.

Les débuts de la colonisation

L'île Mascarin (La Réunion actuelle) est prise en possession au nom du roi de France en 1638 mais reste alors inoccupée. En 1642, la Compagnie française des Indes Orientales, créée par Richelieu, organise un comptoir à Madagascar (Fort-Dauphin) et Mascarin sert d'escale aux vaisseaux français à destination ou au retour des Indes. 

Le peuplement de l'île s'amorce à Saint-Paul en 1663. Il est définitif en 1665 avec l'envoi de vingt colons recrutés par la Compagnie des Indes. L'île est alors subordonnée à Fort-Dauphin jusqu'à la révolte de 1674, où elle devient la seule base française dans la zone sud de l'océan Indien.

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