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Le diagnostic (2018) puis la fouille (2019) des annexes de deux riches propriétés saint-pauloises offre un nouveau regard sur la vie des classes aisées au XIXe siècle.
L’habitat aisé de Saint-Paul au XIXe siècle
Les belles demeures se succédaient le long de la Chaussée Royale. Précédées par de grands jardins, les villas reflétaient la richesse de leurs propriétaires. Des annexes étaient installées à l’arrière des parcelles. Si quelques-unes de ces villas sont encore visibles aujourd’hui, les aménagements fonctionnels ont le plus souvent disparu.
Les résultats de la fouille
L’essentiel des vestiges mis au jour (environ 500 structures) correspond à des constructions en bois dont les poteaux n’ont laissé qu’une trace fugace dans le sol. Des maçonneries de bâtiments, l’arase d’une citerne ou d’un bassin, deux puits et des fosses ont également été découverts. L’étude du mobilier indique une occupation à partir de la fin du XVIIIe siècle.
Un mobilier qui reflète le statut des propriétaires
Le mobilier provenant principalement des fosses-dépotoirs nous renseigne sur la vie quotidienne de ces grandes propriétés urbaines. Céramiques, verres, couteaux et bouteilles associés à un lot important de restes fauniques terrestres (volaille, porc, bœuf) et aquatiques (coquillage, poisson, oursin) illustrent les habitudes alimentaires. Des attaches de corset et boutons en os témoignent des habitudes vestimentaires. Enfin, le soin corporel transparaît par la présence de flacons de parfum et de pots à onguent importés de France.