En 2016, des prospections pédestres ont permis de reconnaître et de localiser certaines parties de la gare du chemin de fer de la Grande Chaloupe, construite dans les années 1890 et plusieurs fois rénovée. Redécouvert suite à un parcours découverte de la voie ferrée de La Réunion, ce vestige fait partie des plus anciens ouvrages ferroviaires encore visibles.

La gare ferroviaire de la Grande Chaloupe : historique

La gare ferroviaire de la Grande Chaloupe fut tout d'abord une halte à la mise en service de la ligne ferroviaire en 1882. En juillet 1936, la halte devient une gare de 2e classe avec une longueur de 13,20 mètres, une largeur de sept mètres et une hauteur en faîtage de 6,70 mètres. La gare comprend une salle d'attente, un coin bagages, le bureau du chef de gare et la billetterie. Côté voie, la gare comporte deux ouvertures à doubles portes et une fenêtre. Située au Km 47 + 900 m, la gare se retrouve entre deux tunnels et deux ravines : d’un côté la ravine des Tamarins et le tunnel ferroviaire de la ravine à Jacques à la Grande Chaloupe d'une longueur de 730 m, de l'autre côté la ravine de la Grande Chaloupe et le tunnel ferroviaire de la Grande Chaloupe à La Possession d'une longueur de 4 020 m. Cette gare possède trois voies : la voie principale et la voie d'évitement permettant aux trains de se croiser entre les deux tunnels et une voie de garage. Sur les façades latérales, on peut lire l’inscription « GRANDE CHALOUPE ».

Les prospections pédestres

La Grande Chaloupe, le long du littoral, entre le tunnel de la ravine à Jacques à la Grande Chaloupe et le tunnel de la Grande Chaloupe à La Possession reste un cadre exceptionnel. Cette vallée présente des paysages et des vestiges patrimoniaux (lazarets, gare, vestiges ferroviaires, etc.), noyés dans un écrin végétal. La Grande Chaloupe abrite l'une des dernières forêts sèches de basse altitude, illustrant la biodiversité du patrimoine naturel à La Réunion. Lieu d'isolement, pour les immigrants sous contrat venus de différents horizons, le Lazaret fut le passage obligé des cultures qui forgent aujourd'hui l'identité réunionnaise. Depuis 1998, cet ensemble patrimonial est protégé au titre des monuments historiques.