Sur le front de mer de Saint-Denis, au quartier du Butor, des vestiges liés à l’activité maritime du XIXe siècle ont été identifiés lors de missions de prospection (2016) et de sondages (2017).

La marine du Butor (Marine Richard)

Vers 1860, Charles Richard, entrepreneur, projette l’installation d’une marine au Butor. D’après un plan de 1878, la marine était composée de trois longères, face auxquelles se trouvait un bâtiment quadrangulaire parallèle au littoral. Une enceinte fermait l’ensemble et un pont-débarcadère métallique s’avançait sur une centaine de mètres dans la rade.

Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, l’implantation et le fonctionnement de la marine du Butor participent au développement du quartier. À la fin du XIXe siècle, hors d’usage, les bâtiments sont rachetés.

Les sondages archéologiques

Lors des prospections, des vestiges affleurants du talus en contrebas du parcours de santé avaient été repérés ; c’est à cet endroit qu’ont été réalisés des sondages. La structure dégagée correspond à l’angle nord-ouest de l’enceinte. Le mur à double parement, à l’angle arrondi, est fait de blocs basaltiques taillés de gros module, liés au mortier de chaux corallienne et de sable.

Valorisation du site et des recherches

Cette opération, autorisée par le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines, est inscrite dans un programme scientifique porté par la Confrérie des gens de la mer en 2016 sur les établissements de marines entre Saint-Denis et Sainte-Suzanne.