Un projet d’aménagement visant à renforcer la sécurité de la caserne a conduit à la prescription d’un diagnostic archéologique, réalisé en 2017, sur une emprise de 21 350 m². Divers vestiges, antérieurs à l’édification de la caserne, étaient attendus dans ce quartier à la vocation militaire dominante à partir de 1846.

Un bâtiment du lazaret

Un lazaret apparaît sur le plan Chandellier (1808), entre la rivière de Saint-Denis et le quartier du « Camp des Noirs de l’État ». Composée d’une allée centrale, de quatre grands bâtiments allongés et de trois plus petits, cette installation destinée à contenir les pestiférés débarqués des marines s’inscrit dans une emprise de 140 m sur 110 m.

Un bâtiment a été découvert dans un sondage archéologique : des murs de moellons liés à la terre délimitent deux espaces internes aux sols composés de carreaux de terre cuite. Des espaces vides entre les parements des murs et des sols suggèrent des aménagements en matériaux périssables. La confrontation avec le plan de 1808 a permis de faire coïncider l’emplacement de cette bâtisse avec l’un des petits bâtiments du lazaret.

Les autres vestiges

Les 27 sondages ouverts sur l’emprise du projet ont mis au jour divers aménagements en lien avec la caserne. Une citerne de 2,55 m de long et d’une profondeur d’1 m a été dégagée, au même titre qu’un « galetage » formant une section de la voirie associée aux occupations militaires antérieures à la construction de la caserne Lambert. Deux ouvrages de la voie de chemin de fer ont pu être décrits : le pont enjambant la ravine dite de la Caserne ainsi qu’un dalot délimité par deux robustes maçonneries.