L’archéologie de la mort (aussi appelée archéothanatologie, anthropologie de terrain, ou encore archéo-anthropologie funéraire) s’intéresse aux restes humains découverts en contexte archéologique.

À partir des années 1980, une nouvelle approche de la fouille des sépultures a permis de replacer le défunt, à l’origine même de la tombe, au cœur du discours sur les pratiques funéraires. En reconstituant les modalités de dépôt du défunt et les gestes funéraires associés, il s’agit de ne pas considérer uniquement le mobilier funéraire ou l’architecture sépulcrale. De cette manière, les archéologues peuvent approcher les comportements et les croyances des vivants et par conséquent appréhender leur organisation sociale.

À La Réunion, c’est la découverte de squelettes sur le littoral saint-paulois en 2007, révélés par le passage d’un cyclone, qui est à l’origine de la création du service régional de l’archéologie en 2010. Une fouille conduite en 2011 à proximité du Cimetière Marin a permis l’enregistrement d’une quinzaine de tombes dans une zone funéraire hors-les-murs et pourtant fortement utilisée, avec notamment le déplacement réguliers de défunts afin de faire de la place pour de nouveaux.

En 2012, ce sont des sondages exploratoires ouverts dans l’enceinte du cimetière du lazaret n°2 de la Grande Chaloupe à Saint-Denis qui ont révélé 5 sépultures.

Ces découvertes soulèvent de nombreuses questions et participent au développement de la discipline sur l’île. De nouveaux sites archéologiques alimenteront probablement les problématiques funéraires, notamment celles liées aux pratiques funéraires des esclaves marrons ou encore à la gestion des épidémies au XIXe siècle.

Pour en savoir plus, consultez la page dédiée sur le site de l’Inrap.