Les vestiges de l’hôpital de l’usine sucrière Choppy à Saint-Pierre s’élèvent au sud de la RN2, près du littoral. Un diagnostic archéologique a été réalisé en 2017 en amont d’un projet immobilier et a motivé une comparaison avec d’autres hôpitaux ainsi qu’une enquête orale auprès des riverains.

Les observations de terrain

L’hôpital et ses deux annexes sont ceints par un mur de clôture. Le bâtiment principal, orienté nord-ouest/sud-est, mesure 17,4 m sur 6,6 m et est conservé sur une hauteur de 4,3 m. Les maçonneries composées de moellons irréguliers de basalte sont percées de dix-huit ouvertures dont trois entrées et différentes baies réparties selon la distribution des espaces internes. Un sol de tomettes dessine un couloir entre les portes de façades quand les autres espaces sont pavés de dalles de basalte. Des encoches régulières dans les maçonneries signalent un cloisonnement de bois, aujourd’hui disparu. Des sondages ont révélé la présence, dans la cour sud, d’une cuve carrée dans laquelle ont été retrouvés des fragments d’ampoules pharmaceutiques en verre datant des XVIIIe et XXe siècles : cet aménagement, exemple inédit, correspond probablement à un incinérateur.

Des constantes architecturales

Une comparaison avec l’usine du Gol à Saint-Louis, l’hôpital du Chaudron à Saint-Denis, Bruniquel et Villèle sur la commune de Saint-Paul a mis en exergue certaines constantes architecturales et organisationnelles. Les bâtiments sont maçonnés, cloisonnés, accompagnés d’annexes et de cours et ils sont proches de l’usine. L’hôpital Choppy, d’un module de 93 m², est de taille modeste puisque les autres ensembles dépassent les 200 m².