Les premiers colons chargent et déchargent les marchandises dans des conditions difficiles. Des installations spécifiques sont progressivement déployées et façonnent les littoraux : ponts, jetées, marines, ports.

Offrant une protection aux navires par son mouillage favorable, la baie de Saint-Paul est le premier point d’accès de l’île pour les colons. À Saint-Denis, fondée en 1669, l’absence d’une rade protégée de la houle, et plus tard d’un véritable port, empêchent l’accostage des grandes embarcations. Un premier pont volant est construit par le gouverneur Labourdonnais vers 1735. Le Pont Labourdonnais devient un modèle pour les constructions des entreprises de marines qui s’installent sur le littoral de l’île. Ces entreprises étaient constituées de ponts débarcadères sur pieux en bois ou en métal reliés au littoral par des maçonneries et complétées par des entrepôts sur la terre ferme. Elles permettaient le chargement et le débarquement des hommes, du bétail et des marchandises depuis les chaloupes en lien avec les bateaux stationnés au large.

Les travaux au port de Saint-Denis, constitué par la jetée Milius et le bassin du Barachois, débutent dans les années 1820 et sont abandonnés après le cyclone du 10 février 1829.

En 1853, on comptait 17 rades sur le pourtour de l’île dont trois dédiés à l’import-export (Saint-Pierre, Saint-Paul et Saint-Denis). Chaque rade comprenait plusieurs marines.

Des chantiers archéologiques ont permis d’observer ces structures maritimes (marine du Butor et place Charles de Gaulle à Saint-Denis) et des prospections engagées par la Confrérie des Gens de La Mer visent à la constitution d’un inventaire exhaustif de ces vestiges pour toute la frange littorale de La Réunion.