L’Inrap a réalisé un diagnostic archéologique en 2018, rue de la Batterie à Saint-Denis, en amont du projet de construction d’un cinéma. 

Les archives

Considérant la proximité du front de mer, la toponymie de la rue ainsi que l’étude de plans anciens, les vestiges attendus étaient ceux des premiers signes d’urbanisation et de l’ancien système de défense de la ville. D’après le plan réalisé par G. Robin en 1842, la parcelle diagnostiquée correspond à l’emplacement de la batterie « Rouillé », faisant partie d’un ensemble de cinq batteries défendant la rade de Saint-Denis.

Le terrain

Seul le sondage n°1 a livré les vestiges d’une structure rectangulaire mesurant 4 m de long pour 3,10 m de large et d’une profondeur estimée de 1,30 m. Une marche visible quelques centimètres au sud-ouest de la structure ainsi que les petites tranchées délimitant deux espaces rectangulaires témoignent d’une construction en matériaux périssables sur sablière basse. L’observation de traces brunâtres (seuls vestiges du bois utilisé pour la construction), de clous et de pointes métalliques corroborent cette hypothèse. La découverte de mobilier céramique et d’un fragment de tuyau de pipe en kaolin permet de dater cette structure du XIXe siècle.