Quand Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais décide de placer la résidence des gouverneurs des Mascareignes à Saint-Denis, en 1738, reprenant ainsi l'idée émise dès 1669 par le premier gouverneur de l'île, Étienne Regnault, le site n'offre qu'une petite anse comme zone de débarquement au fond de sa baie : la Calle, très vite rebaptisée le Barachois. Ce terme d'origine basque désigne un lagon, une zone protégée derrière un banc de sable ou de galets.

Mis à part le pont volant du gouverneur de La Bourdonnais, et malgré son statut de principal site maritime de La Réunion, Saint-Denis restera dépourvu d’aménagements portuaires conséquents jusqu'au début du XIXe siècle. Entre 1818 et 1824, une série de projets d’aménagement d’un port abrité pour accueillir les chaloupes qui assurent le transbordement depuis les navires restés en mer, voient le jour. Les travaux débutent dès 1819, avec la mise en place d’une longue jetée, achevée en 1821. Un raz de marée détruit en partie la digue en 1829 et crée une sorte de bassin ; le port est né. En 1848, un ouragan cause de nouveau d’énormes dégâts. Les renforcements de la digue permettent de conserver le port en fonctionnement jusqu’à la fin du XIXe siècle. Ce dernier est peu à peu abandonné après la construction du port à la Pointe des Galets, inauguré en 1886, sur l’actuelle commune du Port.

L’entrée du port finit par être totalement obstruée par les galets rejetés par la houle. Le bassin est comblé en partie à partir des années 1910, il l’est définitivement en 1937, afin de dégager de l’espace pour la foire exposition.

Un diagnostic préventif a eu lieu en 2020 à l'emplacement de l'ancien bassin du Barachois (phase 2 du projet Nouvelle Entrée Ouest).