Situé à Sainte-Rose, le domaine de la Roseraye conserve les vestiges d’une petite sucrerie du XIXe siècle. Dans le cadre d’un projet de valorisation souhaité par les propriétaires du domaine, une opération archéologique programmée a débuté en 2015.

À partir de 1815, la production de sucre devient progressivement l’activité agricole prépondérante sur l’île Bourbon. Sainte-Rose accueillera successivement onze établissements sucriers entre 1817 et 1880, dont cinq fonctionneront en même temps entre 1831 et 1834, parmi lesquels le domaine de la Roseraye, qui a ouvert en 1827.

Le programme archéologique

Les opérations archéologiques (2015 et 2016) ont consisté à dégager, décrire et relever les vestiges encore apparents d’un système mécanique du secteur 2 (broyage de la canne et installation destinée au traitement du vesou, pour la transformation du jus en sucre). Les alentours de ce système ont également été fouillés pour en comprendre la mise en place.

Le secteur 1 a livré une structure de combustion en briques, ouverte par une arche voûtée permettant son alimentation en bois. Une seconde structure, perpendiculaire à l’axe de ce four communique avec lui par une seconde arche en brique aujourd’hui effondrée.

Un système mécanique hybride

Les trois composantes du système mécanique, moteur à vapeur à balancier, transmission et moulin à canne, ont été dégagés. Ils ont révélé plusieurs ajustements mécaniques, témoignant d'adaptations judicieuses au contexte bourbonnais.