Pour certains, le sol était toujours sec et ferme au moment de l'occupation humaine. Ainsi, les villages littoraux n'auraient été que des habitats tout à fait habituels, construits lors des périodes de sécheresse pluriannuelle des lacs.

Dans cette zone de craie lacustre où le sol n'est dur qu'en surface, il aurait été particulièrement facile d'enfoncer les poteaux des constructions. Quelques années plus tard, les villages étaient abandonnés lorsque les crues devenaient à nouveau plus fréquentes.

Toutefois, cette hypothèse ne résiste guère longtemps à la critique : comment expliquer l'excellente conservation des bois, si ce n'est par la permanence d'un milieu humide ? De même, comment expliquer les conditions de formation des dépôts archéologiques et des sédiments lacustres sans la présence de l'eau ?

Grâce aux fouilles, on sait aujourd'hui que la réalité était plus complexe, avec des maisons à plancher rehaussé dans les zones inondables, et des maisons à plancher ou sol remblayé en eau peu profonde ou dans la tourbière.

L'hypothèse d'espaces à bâtir attractifs doit donc être abandonnée.

Reconstitution d'un village littoral sur sol sec.

Zürich (Suisse), Pfahlbauland.