Les vêtements de la vie quotidienne.
Aquarelle G. Monthel.
Vêtements
En 1991, à la frontière entre Italie et Autriche, la découverte du corps congelé d'un homme daté de la fin du 4e millénaire, a complètement bouleversé nos idées sur les vêtements néolithiques. Ötzi -c'est le surnom donné à cette momie naturelle- portait, comme les gens de Chalain, une cape de pluie et un bonnet en sparterie-toison (des mèches sont fixées à l'extérieur pour imiter une fourrure animale). Pour le reste, chausses, ceinture et gilet, c'est le cuir de cerf qui a été utilisé, réputé pour sa finesse et sa souplesse.
Fragment de sparterie en fillasse de tilleul.
Fragment de sparterie.
Musée d'archéologie du Jura, Lons-le-Saunier. Cliché P. Lopinet.
Fragment de sparterie.
Musée d'archéologie du Jura, Lons-le-Saunier. Cliché H. Masurel.
Quant aux étoffes de lin, toujours trouvées en petit nombre dans les villages lacustres, elles semblent plutôt avoir été réservées à des ceintures et à des vêtements cérémoniels.
Parures
Compléments du marquage social, perles et pendeloques étaient fabriquées sur place, hormis quelques très rares objets qui avaient fait l'objet d'échanges à longue distance. Les plus fréquents sont des perles circulaires ou cylindriques striées ou cannelées sur extrémité d'andouiller, de petits os de carnivores où le loup, le chat sauvage et le chien sont bien représentés.
Pendeloques en bois de cerf et craches de cerf perforées.
Chalain 2 AC, 30e siècle av. J.-C.
Perles de pierre et pendentifs.
Perles circulaires et pendeloques à ailettes en calcaire.
Chalain, fouilles anciennes. Musée d'archéologie du Jura, Lons-le-Saunier. Cliché M.-J. Lambert.
Ces colliers ont été souvent rejetés dans les dépotoirs. Il ne s'agit donc pas de biens rares et héritables, mais probablement de marqueurs temporaires de statut, où la symbolique de l'homme et de la chasse apparaît clairement.