L'ail des Ours a été consommé en énormes quantités.

En témoignent les taux écrasants de pollens dans les diagrammes polliniques des herbacées. Dans certains cas, les grains de pollens d'ail des Ours sont plus nombreux que ceux des céréales, pourtant préparées sur place dans les villages.

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Ail des Ours.

Diagramme pollinique des herbacées.

Clairvaux, La Motte-aux-Magnins, 36e siècle avant notre ère.

Les feuilles fraîches se mangent en salade et l'odeur fortement alliacée ne sera pas forcément du goût de chacun. Encore aujourd'hui, en Suisse allemande, il arrive que l'on consomme cette plante mélangée à d'autres salades. On y fabrique également une moutarde à l'ail des Ours.

Mais au Néolithique, l'importance numérique des pollens d'ail est telle qu'il a fallu nécessairement manger cette plante tard en saison, au moment où les fleurs se forment, et consommer à la fois les feuilles et les hampes florales, qui peuvent se récolter très aisément dans ces véritables tapis des sous-bois humides et lumineux.

Attention ! En rapport avec cette consommation de feuilles crues, les néolithiques de Chalain étaient largement atteints par la douve du foie. Mais on peut également cuire les feuilles d'Ail des Ours exactement de la même manière que les épinards.