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L'évaluation de la sensibilité archéologique
En 2000, des sondages à la tarière ont permis de procéder à une évaluation archéologique globale de Chalain.
Au total, le nombre des sites reconnus a pratiquement été doublé. Cette évaluation permet ainsi de proposer une hiérarchie de la sensibilité des sols dans la zone inscrite au titre des Monuments historiques.
Pour cette zone au-dessous de la cote 486 mètres, toute nouvelle émersion, même temporaire, pourrait être catastrophique pour des sites archéologiques encore bien conservés et apparents.
Ce bas-marais correspond à la zone de craies lacustres émergées à l'étiage. Au niveau botanique c'est la zone de plus grand intéret, avec des plantes spécifiques protégées et inscrites sur la liste rouge de protection absolue. Cette ligne de rivage a été, par ailleur, particulièrement attractive pour les villages du Néolithique et de l'Âge du Bronze.
C'est enfin une zone hautement sensible et peu resistante aux piétinements. L'acces au public ne doit en aucun cas, y être toléré.
Très fragile, cette zone est déja très altérée par la mise en valeur agricole, avec des labours qui détruisent les tourbes. Une politique d'achet des terrains pourrait permettre de reconstituer l'intégralité de la tourbière de Doucier, qui présente des paysages végétaux intéressants.
Sur toute cette zone, l'agriculture mécanisée, les labours et l'élevage devraient être abandonnés, au profit d'un entretien manuel de la végétation. Enfin, le colmatage des drains artificiels est souhaitable pour maintenir la nappe phréatique qui conditionne la survie des sites archéologiques lacustres.
Dans cette zone, l'exploitation agricole mécanisée est possible du côté de la terre ferme, à condition de limiter la profondeur des labours à 30 centimètres. L'idéal serait pourtant de privilégier les pâturages et les prés de fauche par rapport aux autres cultures céréalières.