Derrière les goûts inhabituels de la cuisine néolithique, qui n'incitent pas toujours à pousser les expériences très loin, l'incertitude demeure pour le sucré et le salé.

Le sucré

À côté des petits fruits de la collecte en lisière, le miel a certainement été utilisé, parce que les composants de la cire d'abeille apparaissent dans les résultats des analyses de certains adhésifs ou de la pâte des poteries.

Ainsi, au 32e siècle, on a semble-t-il systématiquement étanchéifié les vases poreux avec de la cire d'abeille appliquée sur les pots encore chauds, juste après leur cuisson.

Le salé

Parce qu'on n'avait pas trouvé de preuves définitives de la production de sel au Néolithique en Europe occidentale, il n'était guère imaginable d'utiliser, pour saler, autre chose que des cendres de bois ou l'eau de sources salées. Ces dernières sont nombreuses dans le Jura et un récent programme de recherche a permis de démontrer la fabrication de sel par évaporation sur des bûchers, à partir de 4200 avant notre ère. Après combustion du bois selon une technique qui a perduré jusqu'à l'époque gauloise, les abondantes croûtes de sel peuvent être consommées sans risque. Le rendement de cette technique de production est étonnamment élevé et permet d'envisager à la fois une large utilisation pour la conservation des viandes et des échanges à moyenne distance.

À Salins (Jura), les dates radiocarbone indiquent que le gros de la production de sel commencerait au 30e siècle avant notre ère. L'attrait pour le sel n'a plus cessé depuis.

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Arroser un bûcher avec de l'eau salée.

Croûtes de sel après combustion.