Les bâtiments conventuels ont pour objectif de permettre aux moines de vivre en totale autonomie en vue de respecter leur retrait du monde. L’installation d’une communauté monastique au VIIIe siècle nécessite alors l’aménagement de tels édifices qui sont accolés au nord de l’église.

Les premières traces du cloître

Les états de construction du cloître antérieur au XIIe siècle sont difficiles à déterminer. Il semble toutefois que dès le Ve siècle, des bâtiments soient présents au nord de l’oratoire, emplacement de l’actuel cloître. Ceux-ci auraient dans un premier temps eu une fonction funéraire. La présence d’un puit constitué à l’ouest d’un mur est visible au XIIe siècle grâce aux fouilles archéologiques. Une structure circulaire de près de 10 m de diamètre, présumée comme étant des lavabos, entoure ce puits. Les murs est du cloître sont pour la première fois attestés à cette époque.

Les transformations gothiques

Malgré les difficultés nées d’un temps de conflits et de crises, le XIVe siècle voit se prolonger les embellissements monastiques entrepris à l’époque gothique. Dans l’aile ouest des bâtiments conventuels, un grand cellier est reconstruit manifestant ainsi combien Saint-Germain attire encore des richesses. L’installation d’énormes contreforts à l’est et à l’ouest du cloître est aussi attestée à cette même période.

La documentation graphique de l’abbaye

Les dessins laissés par les moines au XVIIe siècle permettent de mieux comprendre l’articulation des bâtiments claustraux. Les premiers sont réalisés par les moines bénédictins de Saint-Maur entre 1625 et 1629 et permettent de retracer l’organisation matérielle de l’abbaye à la fin du Moyen Âge et au début de l’époque moderne. Quelques années plus tard, en 1650, un certain Dom Cottron en réalise un nouveau, beaucoup plus clair et précis.