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L’historien ne se limite pas à analyser les sources narratives. D’une part, des documents administratifs, comme les sources judiciaires et comptables sont conservées. D’autre part, les écrits peuvent être présents sur d’autres supports que les manuscrits, c’est en particulier le cas des inscriptions.
Les cartulaires
Les cartulaires sont des recueils de copies de chartes qui connaissent un important essor en Francie occidentale à partir du XIe siècle. Les chartes sont des actes écrits, provenant d’une autorité et établissant un titre pour celui qui le reçoit. Aujourd’hui, deux cartulaires composés à Saint-Germain sont conservés. Le Grand cartulaire de l’abbaye est un recueil composite qui rassemble 435 actes, datés de 816 à 1667. Plusieurs phases de rédaction peuvent être distinguées, la plus ancienne est entreprise en 1266 par Gui de Munois. Ce dernier fait le choix d’organiser son document en onze parties successives, différenciant les types de documents. Les bulles pontificales inaugurent par exemple le recueil. Le Cartulaire de la pitancerie, rédigé vers 1295, est plus homogène et cohérent que son aîné. Le recueil comporte 327 actes, datés de 1185 à 1312, transcrits sans ordre chronologique. Seuls sont le plus souvent regroupées les chartes portant sur le même sujet.
Les inscriptions
Sources documentaires particulières, les inscriptions et les épitaphes de la crypte déchiffrées et étudiées par des spécialistes de l'épigraphie apportent de précieuses informations sur les pratiques liturgiques et monastiques.
Les sources iconographiques
L'étude monumentale de Saint-Germain a nécessité une enquête approfondie sur les sources iconographiques sur l'abbaye. Plans, élévations, dessins ou relevés anciens ont été systématiquement dépouillés et minutieusement étudiés en tant que témoins d'un état architectural en place à une époque donnée. Il s'agit pour la plupart de pièces réalisées aux XVIIe et XVIIIe siècles par les Bénédictins de Saint-Maur. Pour l'avant-nef détruite en 1811, ces archives sont particulièrement précieuses puisqu'elles demeuraient avant les fouilles les seuls repères figuratifs de l'édifice.