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Le site monastique de Saint-Germain d’Auxerre est un lieu de sépulture privilégié. En plus des sarcophages présents dans la crypte, de nombreuses zones d’inhumations ont été mises au jour, en particulier dans l’abbatiale, le cloître et le jardin sud.
Archéologie et sépulture
Basilique funéraire puis abbaye, Saint-Germain d'Auxerre est dès le Ve siècle un lieu de repos éternel. Les évêques auxerrois dans la tradition de leur illustre prédécesseur Germain et les frères du monastère élisent sépulture dans l'enceinte monastique, certains laïcs sont aussi admis à y être enterré. L'ensemble de ces structures funéraires firent à la fois l'objet d'une étude particulière et d'un examen en relation avec les contextes archéologiques dans lesquels elles s'inscrivaient. Systématiquement inventoriées, photographiées, relevées, les inhumations forment des objets archéologiques à part entière. Les sépultures en sarcophage constituent une catégorie spécifique dont l'élément lapidaire est un repère typologique et chronologique essentiel dans la lecture des vestiges mis au jour. Les individus exhumés font l'objet d'une étude anthropologique et démographique qui détermine la répartition par sexes et par âges mais aussi les pathologies et les pratiques funéraires en relation avec la chronologie dégagée.
Typologie des inhumations
À Saint-Germain, les archéologues distinguent six grands types d’inhumations distinctes : les sarcophages, qui représentent près d’un tiers des sépultures, sont des contenants funéraires minéraux provenant d’un bloc de pierre taillé et évidé qui peut être enfoui ou non ; les coffrages de bois qui intègrent les contenants funéraires constitués de planches non solidaires ; viennent ensuite les coffrages de pierres et mixte comprenant toutes les inhumations avec de simples parois au moins en partie en pierre ; le caveau qui rassemble plusieurs individus ; les cercueils se différencient des coffrages en bois puisque les planches sont assemblées ; enfin les sépultures en pleine terre qui représentent, comme les sarcophages, un tiers des inhumations.
Méthodes de fouille
Les techniques de fouilles pratiquées à Saint-Germain ne diffèrent pas de celles utilisées pour toutes structures réclamant précision et minutie. Les sépultures sont, dans un premier temps, fouillées à l’aide de truelles et d’aspirateurs, puis au moyen de petits pinceaux pour ne pas abîmer les restes humains. Les os déplacés ou mal remis sont immédiatement prélevés et conditionnés afin qu’ils n’apparaissent pas sur le relevé et les photographies. Ces derniers réintègrent le squelette une fois démonté.