« Cinquante propositions pour protéger le patrimoine de l'humanité »

Mossoul, Nimrud, Hatra, Palmyre, Alep, Tombouctou : toutes ces villes ont pour histoire commune d'avoir subi de terribles destructions et pillages depuis 2012. À la suite à ce douloureux constat, le président-directeur du Louvre, Jean-Luc Martinez, remet en novembre 2015 au président de la République François Hollande, un rapport intitulé « Cinquante propositions pour protéger le patrimoine de l'humanité ». Parmi celles-ci figure la création d'un fonds international pour la sauvegarde des sites ayant subi les dommages du terrorisme ou de la guerre.

Création d'ALIPH

La fondation d'ALIPH s'est faite à Genève le 8 mars 2017. Elle trouve son origine dans le rapport remis au président de la République (propositions no 9 et no 43).

ALIPH, dont l'acronyme désigne la première lettre de l'alphabet arabe, a pour vocation d’agir en faveur du patrimoine culturel dans les zones en conflit, grâce à un programme de subvention qui lui permet flexibilité et réactivité.

Les trois domaines d’intervention d’ALIPH sont : la protection préventive pour atténuer les risques de destruction ; les mesures d’urgence pour assurer la sécurité du patrimoine ; les actions post-conflits pour permettre aux populations de jouir à nouveau de leur patrimoine culturel.

Le projet Mossoul

Suite à la libération de la ville de Mossoul en 2017, les autorités irakiennes se tournent vers la fondation ALIPH afin d'obtenir de l’aide pour la rénovation du musée dévasté et pillé par l'organisation terroriste Daesh, l’un des plus importants d'Irak après le musée national à Bagdad.

Lors de la création d’ALIPH, officialisée dans la cour Khorsabad du musée du Louvre - en référence aux collections assyriennes du musée culturel de Mossoul - le Louvre s’est engagé activement pour aider de manière solidaire ce musée irakien. En 2018, ce projet ambitieux est officiellement lancé au sein d’ALIPH avec le musée du Louvre, la Smithsonian Institution (SI) et le World Monuments Fund (WMF) aux côtés des autorités irakiennes. Ce projet, qui s’appuie sur une coopération internationale, a pour objectif de réhabiliter complètement le musée culturel de Mossoul jusqu’à sa réouverture.

Les partenaires

Le projet est d’abord, à sa création, le fruit d'une collaboration entre plusieurs partenaires : le musée culturel de Mossoul et le musée national d’Irak à Bagdad, sous l’égide du State Board of Antiquities and Heritage (SBAH) au sein du ministère de la Culture, du Tourisme et des Antiquités irakien, le musée du Louvre et la Smithsonian Institution (SI).

En 2021, les organisations fondatrices forment un partenariat avec le World Monuments Fund (WMF) en vue d'entamer une autre phase du projet, celle de la réhabilitation complète du bâtiment du musée.

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