Musée du Louvre

Créé en 1793, le musée du Louvre prend le statut d’Établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du ministère chargé de la culture en 1992. Il a pour missions : de conserver, protéger, restaurer pour le compte de l' État et présenter au public les œuvres qui font partie des collections inscrites sur les inventaires du musée national du Louvre dont il a la garde ; d'assurer l'accueil du public, de développer la fréquentation du musée et de favoriser la connaissance de ses collections, par tout moyen approprié ; d'assurer l'étude scientifique de ses collections ; de concourir à l'éducation, la formation, la recherche dans le domaine de l'histoire de l'art, de l'archéologie et de la muséographie ; de gérer un auditorium et d'élaborer sa programmation ; et enfin, de préserver, gérer et mettre en valeur les immeubles dont il est doté.

En son sein, le département des Antiquités orientales a lui aussi une longue histoire, intimement liée à l’Irak. Dès le XIXe siècle, la France s’est engagée, par l’intermédiaire de ses consuls en poste à Mossoul, dans la recherche archéologique à la redécouverte du passé antique du nord de l’Irak. Le pionnier de cette aventure fut Paul-Émile Botta, dont les fouilles à Khorsabad dès 1843 ressuscitèrent la civilisation assyrienne. Ainsi, le tout premier « Musée assyrien » moderne fut inauguré le 1er mai 1847 au sein du palais du Louvre. Ce noyau fut enrichi des découvertes de Victor Place qui succéda à Botta et fouilla Khorsabad entre 1852 et 1854.

Grâce aux découvertes d’Ernest de Sarzec à partir de 1877, sur le site de Tello en Mésopotamie du sud, la civilisation sumérienne est révélée aux savants. Dès 1879, Léon Heuzey, conservateur au Louvre, poursuit ces recherches archéologiques, ce qui détermina, avec l’arrivée en France des premières antiquités de Tello, la création officielle du « département des Antiquités orientales » par décret du 20 août 1881. François Thureau-Dangin, également conservateur au Louvre, reste célèbre dans l’histoire du déchiffrement pour avoir trouvé les clés du sumérien, la première langue écrite en cunéiforme.

Le musée du Louvre est ainsi étroitement lié au territoire irakien grâce aux savants français et irakiens œuvrant depuis un siècle et demi à la redécouverte de ce vertigineux passé qui fut oublié jusqu’aux fouilles pionnières de Botta.

 

 

SBAH - State Board of Antiquities and Heritage

The Iraqi State Board of Antiquities and Heritage (SBAH), traduit en français comme le Conseil d'État irakien des antiquités et du patrimoine, gère les sites du patrimoine national ainsi que les musées nationaux d’Irak ; et est connu depuis longtemps comme l’une des institutions les plus qualifiées pour l’archéologie et le patrimoine culturel au Moyen-Orient. Ses membres ont collaboré avec des institutions internationales et ont travaillé sur de grands projets nationaux pendant de nombreuses décennies, continuant aujourd’hui cette tradition de coopération avec le public et les institutions privées.

L’histoire du SBAH remonte à 1924, quand la première loi sur les antiquités a été approuvé grâce aux efforts de l’archéologue britannique Gertrude Bell. Après la fin du mandat britannique en 1932, ce fut Sati al-Husri qui promulgua une nouvelle loi, approuvée en 1936. La loi actuellement en cours date de 2002.

 

 

ALIPH - Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit

ALIPH, dont l'acronyme désigne la première lettre de l'alphabet arabe, a pour vocation d’agir en faveur du patrimoine culturel dans les zones en conflit, grâce à un programme de subvention qui lui permet flexibilité et réactivité.

Les trois domaines d’intervention d’ALIPH sont : la protection préventive pour atténuer les risques de destruction, les mesures d’urgence pour assurer la sécurité du patrimoine, et les actions post-conflits pour que les populations puissent à nouveau jouir de leur patrimoine culturel.

À la suite de la destruction massive de monuments, musées et sites patrimoniaux dans les zones en conflit, le président-directeur du musée du Louvre, Jean-Luc Martinez, a rendu publiques en novembre 2015, à la demande du Président de la République française, Cinquante propositions pour protéger le patrimoine de l’humanité. Parmi celles-ci figurait la création d’un fonds international pour la sauvegarde du patrimoine en situation de conflit armé. À l’initiative de la France et des Émirats arabes unis, cette idée est devenue réalité, au lendemain de la conférence internationale d’Abou Dabi de décembre 2016 sur le patrimoine en danger, avec la création d’ALIPH en mars 2017. Depuis, cette initiative a été rejointe par plusieurs pays et partenaires privés.

 

 

SI - Smithsonian Institution

La Smithsonian Institution est le plus grand complexe de musées, d'éducation et de recherche au monde, avec 21 musées et un zoo national, façonnant l'avenir par la préservation du patrimoine, la découverte de nouveaux savoirs, et enfin, par le partage de ses ressources avec le monde entier.

L'institution a été fondée en 1846 grâce aux fonds de l'anglais James Smithson (1765-1829) et selon ses souhaits "sous le nom de la Smithsonian Institution, un établissement pour l'accroissement et la diffusion des savoirs". La Smithsonian Institution cherche ainsi depuis sa création à promouvoir le savoir et à le diffuser partout, le rendre accessible à tous.

 

 

WMF - World Monuments Fund

Le Fonds mondial pour les monuments ou World Monuments Fund (WMF), est la principale organisation indépendante qui se consacre à la sauvegarde des lieux les plus précieux du monde dans l'objectif d'enrichir la vie des populations et de favoriser la compréhension mutuelle entre les différentes cultures et communautés du monde. L'organisation a son siège à New York et dispose de bureaux et de filiales au Cambodge, en Inde, au Pérou, au Portugal, en Espagne et au Royaume-Uni. Depuis 1965, ses équipes d'experts réparties dans toutes les régions du globe préservent le patrimoine culturel mondial en appliquant les normes internationales les plus élevées sur plus de 700 sites dans 112 pays. En partenariat avec les communautés locales, les bailleurs de fonds et les gouvernements, cette organisation non gouvernementale internationale s'appuie sur le patrimoine pour relever certains des défis les plus pressants d'aujourd'hui : le changement climatique, la sous-représentation, le tourisme déséquilibré et la reprise après la crise causée par l'épidémie de COVID-19. Avec un engagement envers les personnes qui donnent vie aux lieux, le WMF embrasse le potentiel du passé pour créer une société plus résiliente et inclusive.