L'approche structuraliste

À partir des années 1950, les études de Max Raphaël, Annette Laming-Emperaire et André Leroi-Gourhan élaborent une interprétation structuraliste des grottes ornées. Il ne s’agit plus de rechercher une signification qui nous échappe forcément, mais de saisir la portée symbolique de cet art, sa logique de composition qui permet de proposer, selon Leroi-Gourhan, la « disposition idéale d’un sanctuaire paléolithique » (article de Jean Clottes dans la revue d’histoire du CNRS : http://histoire-cnrs.revues.org/553).

Cette interprétation repose sur des observations jugées par de nombreux chercheurs actuels comme largement subjectives : typologie sexuelle des animaux, dénombrements des figures préalables aux statistiques, division des cavités en zones distinctes… Les découvertes récentes ont par ailleurs révélé des ensembles auxquels le schéma théorique ne s’applique que très imparfaitement.

D'autres interprétations

La thèse structuraliste a connu plusieurs critiques, comme chez Denis Vialou pour qui chaque grotte est singulière ou Michel Lorblanchet qui défend la notion de caverne participante. D’autres interprétations ont également vu le jour, faisant de l’art pariétal un système de marquage territorial (Margaret Conkey) ou le rattachant à des pratiques chamaniques (Jean Clottes).  

Cette multiplicité d’interprétations traduit l’impossibilité d’accéder au message fondamental délivré par l’art pariétal. Elle témoigne cependant de sa richesse, permettant des approches aujourd’hui parfois considérées comme complémentaires.