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Géographie du Magdalénien dans le Sud-Ouest de la France
À la fin du Dernier Maximum Glaciaire, les grands glaciers qui recouvraient une partie de l’Europe du Nord et les montagnes commencent à fondre. Il s’en suit une augmentation du niveau marin qui est estimée à près de 20 mètres entre le début et la fin du Magdalénien. L’espace habitable par les populations animales s’en trouve modifié : ouverture de nouveaux territoires situés au sud de la calotte glaciaire et dans les vallées des massifs montagneux d’une part et disparition de terres sur la façade Atlantique d’autre part.
Le Magdalénien représente pour le Paléolithique supérieur une phase d’augmentation du nombre de sites en plaine et piémont suggérant une extension en latitude et en altitude des occupations. L’aire géographique occupée au Magdalénien connait des phases d’expansion et de contraction entre la péninsule ibérique à la Pologne. Cette nouvelle géographie humaine qui prend place dans un espace en cours d’évolution peut être en partie la conséquence d’une croissance démographique des populations de chasseurs-cueilleurs. L’augmentation de la biomasse d’ongulés steppiques au Dryas ancien et au début du Bølling telle qu’elle est suggérée dans le sud-ouest offre les conditions favorables à un accroissement des populations de prédateurs, dont l’Homme faisait partie. Cette croissance et l’ouverture de nouveaux espaces ont pu dynamiser la diffusion d’innovations techniques et d’objets via un important réseau d’interactions sociales. Dans le même temps, la régionalisation de certaines catégories d’objets comme des armes de chasse ou des comportements graphiques pourrait refléter un ancrage territorial des groupes humains.