Abbé Henri Breuil (1877-1961)

Issu d’une famille de magistrats, Henri Breuil est ordonné prêtre en décembre 1900. Il obtient alors un congé de cinq années pour parfaire sa formation scientifique, ce qui le conduit à un poste de professeur à l’université de Fribourg (Suisse) en 1905. En 1910, il rentre en France pour occuper le poste de professeur d’ethnographie préhistorique à l’Institut de paléontologie humaine, à la création duquel il a participé. S’affirmant comme un préhistorien de premier plan, il intègre en 1929 le Collège de France où la première chaire de préhistoire est créée à son intention. 

Son intérêt pour la Préhistoire remonte à 1897. Il se lie rapidement avec de nombreuses personnes comme Édouard Piette, Louis Capitan, Denis Peyrony, Émile Cartailhac… à partir de 1900, il prend part à plusieurs débats décisifs qui posent les bases de la Préhistoire moderne. Il participe activement à la reconnaissance de l’art pariétal et fait de son étude son principal thème de recherche. L’abbé Breuil a réalisé plusieurs milliers de relevés et publié plusieurs monographies abondamment illustrées. Il a par ailleurs proposé, entre 1904 et 1913, de nouveaux cadres chronologiques pour le Paléolithique supérieur avant de s’attaquer, dans les années 1920, à la refonte de la chronologie du Paléolithique inférieur et moyen.

 

L’abbé Henri Breuil devant la grotte de Font-de-Gaume, vers 1901.Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale, bibliothèque, fonds Breuil, album no 1, folio 9. (© MAN / V. Gô.)