La lumière fait corps avec les fresques pariétales en sublimant les formes et animant les figures. Plusieurs dispositifs étaient utilisés par les artistes préhistoriques pour illuminer Font-de-Gaume, à l'image de l'utilisation des torches ou l'installation de foyers et lampes à graisses.

L’observation fine des traces des circulations humaines au sein des cavités préhistoriques, montre avec évidence, que les Hommes avaient à disposition un éclairage suffisant pour pénétrer ce milieu particulier. Les distances parcourues dans certaines grottes très profondes laissent à penser que s’éclairer n’était pas une difficulté et notamment ne contraignait pas la durée des incursions. Les témoins des techniques d’éclairage parvenus jusqu’à nous sont les mouchages de torches qui marquent certaines parois - gestes accomplis pour ré-oxygéner un flambeau qui finissait par trop charbonner - mais également, comme à Font-de-Gaume, les traces de foyers au sol ou sur des promontoires, et bien sûr les lampes à graisse animale. Ces dernières peuvent être de simples concrétions ou fragments de calcaire concaves ou des objets longuement façonnés et parfois décorés en pierre tendre. Ces coupelles recevaient des morceaux de graisse qui alimentaient la combustion d’une mèche végétale. Les points lumineux pouvaient être ainsi fixes ou transportables selon l’activité. Le mouvement des flammes devait contribuer à donner vie aux figurations et le jeu des reliefs naturels devenait plus inspirant encore.

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Vue perspective du cheval noir dans la galerie latérale, 2012 (© Olivier Huard / Centre des monuments nationaux)

Lampe en grès gravée d’un bouquetin, découverte dans la grotte ornée de la Mouthe (Les-Eyzies-de-Tayac).Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale, collection Rivière, inv. 50 295. (© RMN – Grand Palais / Ch.Jean et J. Schormans.)