Le relevé des œuvres pariétales, effectué par l'abbé Breuil en 1903, permet l'élaboration d'une monographie d'une qualité éditoriale exceptionnelle, présentant les différentes peintures associées à des observations in situ.

À partir de 1903, l’abbé Breuil conduit une campagne de relevé systématique de la grotte de Font-de-Gaume. Il travaille par calque direct, appuyant une grande feuille de papier cristal sur la paroi. Ce premier dessin est réduit au 1/5 au moyen d’une chambre claire, puis achevé face à l’original, à l’encre de chine pour les gravures et au pastel pour les peintures. Ces matériaux, auxquels s’ajoutent d’abondantes observations recueillies in situ, sont destinés à une monographie. 

Cette monographie, intitulée La Caverne de Font-de-Gaume aux Eyzies, est publiée en 1910 sous les noms de Capitan, Breuil et Peyrony. Ouvrage d’une haute qualité éditoriale, il n’a été possible que grâce au mécénat du prince Albert Ier de Monaco. Il s’inscrit dans un projet global de publication contractualisé en 1904 entre plusieurs chercheurs dont Breuil et le prince, et concernant l’ensemble des grottes ornées alors connues. Le premier volume, paru en 1908, traitait d’Altamira (Espagne). Pour Breuil, Font-de-Gaume venait logiquement à la suite, eu égard à l’analogie des œuvres des deux grottes.

La monographie

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Bison de la grotte de Font-de-Gaume, relevé sur calque de l’abbé Breuil, vers 1903-1905. Paris, bibliothèque centrale du Muséum national d’Histoire naturelle, fonds iconographique Breuil, no 54 3088. (© Bibliothèque centrale MNHN, Paris 2012.)

Bison de la grotte de Font-de-Gaume, mise en couleur sur papier par l’abbé Breuil en vue de la publication de la monographie de 1910. Paris, bibliothèque centrale du Muséum national d’Histoire naturelle, fonds iconographique Breuil, no 54 1893. (© Bibliothèque centrale MNHN, Paris 2012.)