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Pour ce royaume du Levant septentrional, la mer, espace frontière de contacts et d’échanges, jouait un rôle essentiel. Les textes d’Ougarit mentionnent les nombreux établissements côtiers de son importante façade maritime, sans toutefois décrire les aménagements portuaires. De même, l’archéologie a révélé les vestiges de villes côtières, mais aucune installation portuaire dans le royaume d’Ougarit.
L’approche géo-archéologique
Des études géo-archéologiques ont permis de mieux comprendre l’évolution des paysages portuaires et littoraux. Elles montrent, pour le littoral levantin, l’importance du déterminisme environnemental avec des sites fondés à proximité de mouillages naturels : lagunes ouvertes sur la mer, estuaires et plages de poche. Une enquête – associant géographie, archéologie, géosciences et biologie marine – a récemment porté sur plusieurs sites du littoral syrien et apporté des résultats significatifs.
À Ras Ibn Hani
À Ras Ibn Hani, les recherches ont permis de dater la stratigraphie de l’isthme sableux (tombolo) qui relie l’ancienne île de Ras Ibn Hani au continent. Depuis 8 000 ans, des changements paysagers importants se sont produits : d’abord milieu lagunaire suite à la remontée post-glaciaire du niveau des mers, l’accumulation de sédiments sur la face est de la paléo-île a peu à peu conduit à l’édification d’un banc de sable, barrière naturelle contrecarrant les courants marins. Dès le Ier millénaire av. J.-C., ces terres gagnées sur la mer sont occupées, comme en attestent les équipements urbains et portuaires de la période hellénistique.
Le Nahr el-Sinn
Une autre étude a porté sur l’embouchure du Nahr el-Sinn, fleuve qui marqua un temps la limite sud du royaume d’Ougarit. Elle a montré l’existence d’un estuaire, lié à l’ingression marine maximale il y a environ 6 000 ans, et qui venait, à 1,6 km du trait de côte actuel, au pied du site de Tell Darouk. Au fil des millénaires, cette invagination côtière fut graduellement comblée, produisant une morphologie littorale régularisée.