Lorsque Claude Schaeffer donna le premier coup de pioche en 1929 à Ras Shamra, il était loin d’imaginer mettre au jour les futurs témoins d’une littérature levantine antérieure à l’Ancien Testament.

La religion dans les textes

La littérature ougaritique, se caractérisant par un style très poétique, compte une trentaine de textes qui, avec ceux de la pratique, contribuent par leur richesse et leur beauté à ressusciter la religion et le monde des dieux qui animaient la vie spirituelle d’Ougarit à la fin du Bronze récent.

La religion ougaritique telle qu’elle  transparaît dans la littérature contribue à éclairer certains passages bibliques. Elle présente aussi et surtout de profondes similitudes avec celles des civilisations contemporaines de Syrie (Qatna, Emar, etc.).

L’apport de l’archéologie

Les textes rituels nomment plusieurs temples, sanctuaires, chapelles, et autres lieux saints mais ces écrits ne donnent pas de description détaillée des sanctuaires, ni ne renseignent sur la pratique du culte. L’enquête archéologique se révèle donc primordiale et apporte des éclairages. Les études sur le terrain ont permis de mettre en évidence différents types d’espaces : temples-tours de l’Acropole, lieux de culte intégrés dans les îlots d’habitation ou encore dans la zone palatiale, aménagements spécifiques dans certaines maisons.

L’examen des secteurs anciennement dégagés, de même que des nouvelles fouilles, autorise de nouvelles interprétations et hypothèses. C’est ainsi que l’on a pu identifier, grâce à des documents inédits (plans, croquis, notes…), un lieu de culte remarquable sur le site portuaire de Minet el-Beida.

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