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- Une ville méditerranéenne
- Urbanisme d’une capitale de l'âge du Bronze récent
Une situation archéologique rare
Les fouilleurs ont bénéficié d’une situation archéologique exceptionnelle : très partiellement réoccupée après sa destruction vers 1180, la cité d’Ougarit des XIIIe-XIIe siècles av. J.-C. est accessible directement sous la surface du tell. Huit décennies d’exploration ont permis de révéler environ 1/6e de l’agglomération d’environ 28 ha.
Ougarit est l’une des cités du Levant dont l’urbanisme est le mieux connu pour le Bronze récent.
Une image urbanistique exceptionnelle
Plusieurs secteurs ont été reconnus au sein de l’agglomération.
Au nord-est du tell, l’éminence de l’Acropole est occupée par les sanctuaires principaux de la ville, deux « temples-tours » dont celui dédié au dieu de l’orage Baal, tandis qu’au nord-ouest, en regard la mer, se développe le vaste complexe palatial d’environ 10.000 m2. Le palais royal, édifice dont la magnificence fut vantée dès l’Antiquité, en constitue le cœur. Autour, on observe une concentration d’édifices appartenant à des notables proches du pouvoir.
Dans le reste de la ville, les fouilles ont révélé des zones d’habitations organisées en îlots irréguliers délimités par des rues (simple ruelle ou voie large de 4 m et plus) et des places, souvent modestes. Elles comportent aussi des lieux dévolus à des pratiques religieuses et rituelles.
Plans, dimensions et qualité de l’architecture des maisons témoignent d’une grande diversité. L’existence d’étage(s) est attestée par la présence d’escaliers dans la plupart des édifices. Les habitations modestes côtoient de grandes demeures au sein d’un même quartier, reflétant peut-être une mixité socio-économique.
Les limites de l’agglomération ne sont pas connues avec précision. Les fouilles ont livré plusieurs tronçons d’une rue périphérique et, à l’ouest, les vestiges de fortifications, comportant l’unique porte de la cité dégagée à ce jour, en lien avec le secteur palatial. D’autres portes de la cité existaient, probablement au moins une dans chaque direction, comme on peut le voir dans d’autres cités de Syrie occidentale. Le pont-barrage mis au jour sur le cours d’eau bordant le tell au Sud, permettait probablement d’accéder à la porte méridionale de la ville.