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Dès le Bronze moyen, au moins, Ougarit acquit le statut de lieu de rencontre et apparaît comme une zone d’échanges entre deux mondes, le Proche-Orient et la Méditerranée, au titre d’une place commerciale de premier rang sur la côte méditerranéenne.
Des textes appartenant aux archives du roi Zimri Lim de Mari (XVIIIe siècle av. J.-C.) mentionnent ainsi les quais de la cité, qui sont le lieu où des Mariotes, venus du Moyen-Euphrate, et des marchands de Crète établissent un contact, et font par ailleurs référence aux échanges internationaux concernant les métaux.
Parmi les royaumes du Levant septentrional, Ougarit est l'un des mieux connus pour la période suivante, l’âge du Bronze récent (XVIe – début XIIe siècle av. J.-C.). Aux marges de l’empire hittite à partir du milieu du XIVe siècle av. J.-C., Ougarit peut être défini comme un État marchand. Son économie florissante repose pour une grande part sur le commerce, à l’échelon local ou international, entretenus avec les régions de Méditerranée orientale (Palestine, Égée, Chypre, Anatolie, Égypte), de Syrie intérieure et de Mésopotamie. Les voies commerciales sont terrestres, fluviales et maritimes.
Avec l’intensification des échanges, Ougarit devient un centre majeur d’échanges du bassin oriental de la Méditerranée et Minet el-Beida est l’un des premiers grands ports internationaux de la Méditerranée. Il accueillait les embarcations arrivant par cabotage du Liban, de la Palestine et de l’Égypte ou, depuis le nord, du golfe d’Alexandrette et de la côte de Cilicie, ainsi que les navires de haute mer parcourant le bassin oriental de la Méditerranée. Chypre, l’île du cuivre, était la dernière étape, avant d’accoster dans le port principal de l’antique de la cité d’Ugarit, dénommé à l’âge du Bronze récent Mahadu, nom qui signifie « le lieu d’échange », « le quai » et par extension le « port ».
Les échanges à longue distance touchent aux domaines de l’économie (transport de matières premières, d’objets manufacturés, de denrées alimentaires), mais aussi de la politique, de la culture et de la pensée. La capitale et ses satellites jouent ainsi le rôle de creuset culturel. Et la riche documentation écrite du Bronze récent final confirme le caractère composite de la société ougaritique et atteste la présence de Hittites, de Chypriotes, de Levantins en provenance d’Arwad, de Byblos, de Beyrouth, de Sidon, de Tyr, d’Acre, d’Ashkélon, d’Ashdod, ainsi que d’Égyptiens.