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L’enquête menée en Phénicie par l’orientaliste Ernest Renan (1823-1892) en 1860-1861 marque les débuts de l’activité archéologique au Levant ancien.
L’exploration n’ira toutefois pas au-delà Lattaquié, considérée comme la limite extrême de la Phénicie. Il faut attendre 1927 et l’ouvrage pionnier de René Dussaud consacré à la Topographie historique de la Syrie antique et médiévale pour que Minet el-Beida, localisé à une dizaine de kilomètres au nord de Lattaquié, soit identifié au Leukos Limen du Stadiasme, et, l’année 1928, pour la mise au jour sur ce site de vestiges remontant à l’âge du Bronze. Un paysan labourant son champ au bord de la baie découvre alors fortuitement une tombe construite en pierres de taille contenant encore une partie du mobilier funéraire.
Une découverte majeure
Charles Virolleaud, directeur du Service des Antiquités en Syrie et au Liban depuis sa création en 1921, missionne sur place l’un de ses collaborateurs, Léon Albanèse, qui rapporte à Beyrouth les vases trouvés dans la sépulture. Ces objets, ainsi qu’un relevé de la tombe, sont envoyés pour que René Dussaud, alors conservateur au Louvre, en effectue une expertise. L’orientaliste, responsable du Département des Antiquités orientales, identifie des productions des XIVe-XIIIe siècle av. J.-C., en provenance de l’île voisine de Chypre, et perçoit toute l’importance de cette découverte.
1929, les premières fouilles
À son initiative, dès le printemps de 1929, des fouilles régulières, conduites par Claude F.-A. Schaeffer avec la collaboration de Georges Chenet, sont entreprises sur le site côtier de Minet el-Beida et sur le tell voisin de Ras Shamra, sous les auspices de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. La même année, la revue d’art oriental et d’archéologie Syria publie le premier d’une longue liste de rapports préliminaires présentant les principaux résultats de l’exploration qui se poursuit aujourd’hui, et, quelques années plus tard, grâce à la découverte de textes, le tell de Ras Shamra est identifié à l’antique cité d’Ougarit, capitale d’un royaume levantin de l’âge du Bronze.